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C comme Cuzco

Actualité d’entreprise

décembre 2020

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Bonne et heureuse année 2021 avec Spark Cuzco !!!

Après A comme Ajanta en Inde du sud (2019), B comme Bagan en Birmanie (2020) , nous nous retrouvons cette année 2021 en Amérique du sud à Cuzco, ancienne et magnifique capitale de l’empire Inca.   

Pour agrémenter la sortie prochaine de notre édition 2021 de Spark Archives, nous vous proposons un article du Professeur Michel HUGUIER que nous remercions pour son clin d’œil. Il a visité le site de Cuzco et nous fait part de son témoignage. 

Cuzco s’étend à 3 500 mètres d’altitude dans une vallée fertile. Sur la place d’armes qui marque le centre de la ville se dresse la cathédrale et la Compania, église des jésuites reconstruite après un tremblement de terre au milieu du XVIIème siècle dans un style baroque. Un côté de la place est bordée de vieilles maisons coloniales espagnoles. Il faut s’écarter de ce centre très touristique pour flâner dans les rues et les marchés pour côtoyer les indiens coiffés du chullo et les femmes couvertes de leur chapeau de paille blanche. Le soir en périphérie de la ville vous croiserez même quelques lamas conduits par des paysannes aux costumes richement colorés.

En 1533, les conquérants espagnols conduits par Pizarro mirent la ville à sac. Malgré une fabuleuse rançon d’or et d’argent, le dernier Inca, Atahualpa fut étranglé et brûlé. Les palais sont pillés de leur or. Les temples, dont le fameux temple du soleil, sont détruits. Ses parements d’or et d’argent sont arrachés. Ici reposaient momifiés les épouses de l’Inca, fils du soleil. Ces fils, Pachacutec, Tupac Yupanqui, Huayna Capac ont marqué l’apogée de l’empire au XVème siècle, empire qui s’étendait sur l’immense cordillère des Andes, du sud de la Colombie au Chili actuel. Un immense réseau de sentiers permettait à l’Inca le contrôle de l’empire, surprenant les conquérants espagnols par son importance et sa qualité dans une zone montagneuse. Sur le soubassement des temples et des palais incas les Espagnols construisirent des églises et de riches demeures coloniales. L’appareillage parfait des blocs de granit soigneusement polis témoigne l’effort gigantesque et la maîtrise des tailleurs de pierre de l’empire inca. Dressant son imposante masse sur une colline dominant Cuzco, la forteresse de Sacsahuaman est le chef d’œuvre de la fortification de toute l’Amérique précolombienne.  

Et puis, de Cuzco, vous pourrez aller admirer une autre forteresse inca, Ollantaytambo, ou encore l’Intahuatana de Pisac, quartier religieux où l’on attachait le soleil, en fait un observatoire astronomique ou bien les terrasses cultivées et l’église de Chinchero, sans parler du célèbre Machu Pichu ni oublier l’église de Moray, perdue, isolée sur l’altiplano, dominée par des sommets de plus de cinq mille mètres. Ici la main du temps s’est posée la plus légère et les paysannes filent toujours la laine d’alpaca…

Les incas ne connaissaient pas l’écriture. En revanche, le quipu était constitué de cordelettes qui portaient des nœuds différents, qui avaient des couleurs variées et qui étaient nouées sur un cordon horizontal permettant de compter ce qui était indispensable à la gouvernance d’un empire très centralisé. Au delà du système de comptage, les quipus avaient très probablement un sens narratif qui nous échappe encore aujourd’hui. Peut-être un jour l’informatique pourra-t-elle contribuer à le déchiffrer ?

Prochainement

Découvrez dans les prochaines semaines toutes les nouveautés de Spark Archives version Cusco. Une nouvelle version pour l’année 2021 avec de nombreuses innovations fonctionnelles et technologiques. Inscrivez-vous vite à notre Newsletter pour en savoir plus.  

Références.

  • Alcino J. L’art précolombien. Paris 1978, Lucien Mazenod : 556-66.
  • Soustelle J. Préface in Silvester H. La route des Incas. Paris 1976, Nouvelle ed. du  Chêne.
  • Sans oublier… Hergé. Le temple du soleil, Paris Tournai 1949, Casterman : 62 pages.
  • Crédit photos – Image par karlomanson  et goldbug via Pixabay

Michel HUGUIER
Professeur honoraire de chirurgie digestive
de  l’Académie nationale de Médecine
Publié le 31 décembre 2020